Madame la Maire, chers collègues,
La loi MAPTAM ainsi que l’évolution du statut de Paris ont permis la municipalisation du stationnement à partir du 1e janvier 2018, donnant aux collectivités toutes les clefs de la mise en œuvre de la politique du stationnement, si nécessaires dans la lutte contre la pollution. Le transfert à la Ville des compétences liées aux fourrières, au contrôle du stationnement payant et gênant était plus que primordial.
Ces dispositions législatives ont permis à la Ville de mener une réforme du stationnement efficace et attendue, générant des recettes importantes et instaurant une plus grande fluidité dans le stationnement, ce dont nous nous félicitions.
Néanmoins, certains dysfonctionnements ont pu semer le doute dans l’esprit des Parisiens sur le bien-fondé de cette réforme : l’épisode des fausses amendes dressées par les sociétés externes le montre, ce qui est inacceptable. Encore plus lorsqu’on est policier ou médecin. À cet égard, pouvez-vous nous faire le point sur les remboursements à mener et légitimes et sur les pénalités que vous avez réclamés ?
Nous entamons aujourd’hui le sixième mois de cette réforme, qui semble faire preuve d’une grande efficacité, au regard des recettes engendrées et des places libérées. Ces recettes sont nécessaires pour l’investissement. Les automobilistes, quant à eux, ne perdent plus un temps inconsidéré à trouver une place. Mais restons tout de même vigilants. Évitons tout couac ou excès.
Début avril, nous apprenions que la Mairie avait dégagé près de 40 millions d’euros de recettes grâce à la décentralisation du stationnement. 330 millions seraient attendus chaque année. Qu’en est-il aujourd’hui effectivement, au bout de six mois ? Nous souhaiterions que vous nous présentiez un bilan chiffré au premier semestre.
Par ailleurs, l’objectif de cette réforme était notamment d’améliorer la rotation des véhicules, de libérer des espaces et de lutter contre les fraudes et l’incivilité de certains automobilistes ne payant pas leur place de stationnement. Là aussi, pouvez-vous nous faire un bilan des avancées de cette réforme.
Je vous remercie.