Madame la maire, mes chers collègues,
Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, vient de lancer l’un des grands chantiers du quinquennat d’Emmanuel Macron, celui de la Police de Sécurité au Quotidien.
Une large concertation a été lancée en octobre et s’achèvera le 20 décembre prochain. Cette concertation aura lieu à 3 niveaux. Le premier niveau avec des réunions de proximité et l’avis recueilli via un questionnaire auprès des 250 000 policiers et gendarmes.
Le deuxième niveau, qui sera plus local avec des réunions organisées par les préfets accueilleront les policiers et gendarmes, les élus locaux, les autres acteurs de la sécurité et des transports, les représentants de l’autorité judiciaire et des experts.
Au dernier niveau, national, la consultation concernera les organisations syndicales, le conseil de la fonction militaire de la gendarmerie, des organisations syndicales de policiers municipaux, des professionnels de la sécurité privé, des entreprises de transport collectifs et des associations d’élus.
Le ministère de l’intérieur souhaite une plus grande déconcentration des décisions et une association pus étroite des maires, reprenant la logique des CLS, souhaitant une police davantage partenariale entre les élus, la justice, la police municipale, les associations, les sécurités privées et les services sociaux.
La police de sécurité du quotidien aura pour objectif de lutter contre tout ce qui fait naitre un sentiment d’insécurité chez nos concitoyens et qui leur donne l’image d’une impuissance publique : les cambriolages, les infractions routières, les implantations et campements illicites, les rodéos sauvages, les occupations des halls d’immeubles, les incivilités dans la rue et dans les transports ou le harcèlement de rue pour les femmes.
La ville de Paris est pleinement engagée dans la question de la préservation de l’espace public et du cadre de vie comme l’atteste la création de la brigade dédiée à la lutte contre les incivilités, annoncée lors du Conseil de Paris de juin 2016.
Je souhaite rappeler ici que lorsque le gouvernement de Lionel Jospin, avec Jean-Pierre Chevènement puis Daniel Vaillant avait lancé la police de Proximité, la Ville de Paris et la Préfecture de Police avaient été pilotes dans la mise en place de cette réforme.
Nous souhaitons donc que la Ville de Paris et les mairies d’arrondissement participent pleinement à la concertation lancée par le ministère de l’intérieur, en associant les élus du Conseil de Paris et d’arrondissements ainsi que les citoyens et conseils de quartier et nous souhaitons que la Préfecture de Police puisse être pilote et moteur, comme en 2002, de cette réforme de la Police de sécurité du quotidien.